Les différentes générations et l’origine de leur appellation

Chaque génération est le reflet de la période qui l’a vu grandir. Les nouvelles technologies, les inventions, les crises économiques et politiques ne sont que quelques-uns des phénomènes qui sculptent les aspirations, les caractéristiques et les valeurs qui seront portées par une génération. Il faut reconnaitre que la tranchée entre les générations cause parfois des conflits.

En effet, plusieurs personnes issues de la génération Y s’offusquent des méthodes archaïques utilisées par des employeurs de la génération baby-boom, à l’inverse, les vieillards dénoncent l’attitude des jeunes. La stabilité du travail qui jadis attirait le respect traduit, selon la jeunesse, un manque de dynamisme et devient une marque d’immobilisme.

La génération grandiose

Inscrite entre 1910 et 1925, la génération grandiose est une génération sociologique. L’expression fut forgée par Tom Brokaw afin de décrire la lignée ayant vécu durant la Grande Dépression aux Etats-Unis. Elle concerne également les gens qui ont fourni une importante contribution matérielle à l’effort de guerre par leur productivité et ceux ayant combattu pendant la première guerre mondiale.

Les caractéristiques de la génération silencieuse

La génération silencieuse est née entre 1925 et 1945, entre la Grande Dépression et la Seconde Guerre mondiale. Globalement, elle n’est plus assez présente car elle s’approche d’un âge centenaire. Ces personnes ont grandi à une période où les habilités étaient spécialisées et la qualité du travail était un art.Elle est réputée ne pas être revendicative et acharnée au travail. Son époque est marquée par l’absence de congés payés, du droit de vote de la gente féminine et de la force syndicale. Les silencieux sont considérés comme des conventionnels et des fatalistes s’attendant au pire ou possédant un sens moral aléatoire, mais restant dans l’espérance. Ils ont tenu les rênes de la société pendant la période économique faste qui a suivi les différentes crises pétrolières des années 70. Il s’agit notamment de l’arrivée en masse du PC, de la première guerre du Golfe, de la Chute du mur de Berlin et de la révolution internet. Biens qui soient aujourd’hui à la capretraite ou décédés, les silencieux ont laissé leur empreinte sur les sociétés actuelles. Cette dénomination est apparue en couverture du Time le 5 novembre 1951. Elle caractérise les personnes atteignant l’âge adulte à cette époque.

La génération Baby-Boomer et ses traits de caractère

Les Baby-Boomers portent cette dénomination car ils sont tous nés en pleine période de pic de naissance entre 1943 et 1959. Souvent appelés les Papy Boomers, ils ont bénéficié d’une croissance économique sans précédent et du plein emploi grâce à la reconstruction. Ils ont été plus de 80 millions de bébés à naître durant environ vingt ans. Leur génération inclut trois sous-générations, les unes aussi différentes que les autres. Il s’agit notamment de la « Génération Jones », des « Baby Busters » et des « Beat Generation » qui sont nés entre 1948 et 1962, ils sont considérés comme les punks, les hippies, les libertins, les consommateurs d’alcools et de drogues.

Plusieurs évènements ont marqué leur quotidien. La Deuxième Guerre mondiale prend fin en 1945 par la victoire des Alliés, notamment le Canada, le Royaume-Uni et les Etats-Unis. Ce conflit laisse un grand fossé dans la démographie et l’économie dans la majorité des pays européens. Pour sa part, l’Amérique du Nord profite d’une explosion démographique historique et d’un renouveau économique. Cette génération est le symbole de la libération sexuelle, rendue célèbre par des mouvements tels les hippies aux Etats-Unis. Elle a transformé le système de valeurs ambiantes qui glorifiait la contribution du bien commun et l’oubli de soi. La société de consommation est dorénavant un modèle où la réussite sociale est privilégiée. Ainsi, les baby-boomers se caractérisent par la recherche ardente de la réussite professionnelle, une vision positive de l’avenir et un attrait pour l’expression commune. Ils ont fait vivre le Peace & Love dans l’Occident et ont vécu le rock n’ roll. Contrairement à leurs successeurs, la génération X, ils manifestent un grand respect pour les autorités et les institutions. Les baby-boomers ont de nombreux choix de vie, se préoccupent des valeurs familiales, sont d’anciens idéalistes, ont un rapport ambigu avec les valeurs traditionnelles, respectent l’autorité et la structure hiérarchique. Nostalgiques et peu matérialistes, ils sont les instigateurs des rébellions, des reformes sociales et manifestent pour la liberté. Cette génération forme des syndicats, a une vie basée sur le travail et la valorisation sociale liée à la carrière. Elle veut à tous prix rester jeune car la société lui a promis un avenir glorieux. Les jeunes millenials avaient hâte de quitter leurs parents et de voler de leurs propres ailes.

Les caractéristiques de la génération X

Née entre 1959 et 1977, la génération X se situe dans une transition sociale entre la seconde crise pétrolière en 1978, le déclin de l’impérialisme colonial et l’élévation de mur de Berlin qui marque la fin de la guerre froide. Aussi appelée Baby Bust Generation ou génération de l’effondrement natal, elle connait une fin de période d’abondance marquée par les 30 Glorieuses en France. Elle inclut aussi la Boomerang Generation qui arrive aujourd’hui à la Cap Retraite, les personnes quittant le nid familial pour y revenir et la MTV Generation ou No Generation vivant à l’ère de la montée des médias.

Trouvant difficilement des emplois bien rémunérés et stables, les X ont vécu un creux de vague au niveau professionnel. La dénomination « X » a une connotation péjorative. En effet, elle est utilisée pour décrire une génération qui a perdu ses repères. De nature pessimiste, elle bénéficie de plusieurs avancées technologiques, notamment dans la chimie (disponibilité de la pilule contraceptive pour les femmes), les télécommunications (TV et téléphone) et dans l’électroménager. Cette période est marquée par l’apparition de la catastrophe de Tchernobyl et du sida. Elle est en revanche très prolifique en termes de culture puisqu’elle donne naissance à la musique punk, au rock alternatif et au grunge.

Les membres de cette époque ont tendance à contester l’idée que l’autorité de leurs ainés est par nature légitime, ce qui les rapprochent de la génération Y mais les différencie de leurs aïeux. La personne qui a la compétence et le savoir doit être en mesure de l’expliquer, le justifier et le montrer. D’une attitude sarcastique et égocentrique, les X ont le travail comme clé d’épanouissement, recherchent les défis, sont ouverts au changement, ont besoin d’expérimenter, de se développer, d’apprendre.

La rémunération n’est pas l’élément moteur. La description de tâches ne les importe pas, par contre l’assignation de responsabilité leur tient à cœur. Ils critiquent les institutions, recherchent la gratification immédiate, évoluent dans l’écologie, l’égalité des sexes et le multiculturalisme. Ils se caractérisent également par le désir de participer à la détermination des objectifs, de la prise de décision et d’évoluer dans un environnement convivial ainsi que collégial.

La génération Y : changement radical de mentalité

Née entre 1978 et 1994, la génération Y fait partie des cible préférée du marketing. Plusieurs hypothèses existent selon l’origine du nom. Premièrement la dénomination fait référence au baladeur caractérisant le mode d’écoute des membres. La lettre Y se prononce « Why » en anglais et veut dire pourquoi. En effet cette interrogation est la principale question de cette catégorie. Il est à noter que cette notion est propre à l’Occident et englobe un ensemble de critères comme le fait de n’avoir pas assisté aux guerres mondiales et à la guerre froide. Ces jeunes n’ont pas connu un monde sans le sida et ont connu l’internet au soir de leur vie. Plusieurs d’entre eux sont réfractaires à l’informatique et ne passe pas leurs journées sur les réseaux sociaux. Bien que la majorité utilise fréquemment les téléphones portables et ordinateurs, leur maitrise en est très variable.

Ils sont pour la plupart impatients, individualistes, inventifs, rebelles et technophiles. Ils ne font pas de service militaire et leur contact avec la guerre demeure finalement les médias ou jeux vidéo. On assiste à la protection de l’environnement à leur époque car ils prennent conscience que l’activité humaine a un impact sur l’écologie. Contrairement aux X qui sont libertins, cette génération considère l’acte sexuel comme une prise de risque bien que les pratiques de protections sont en régression. Cette idée a un impact significatif sur les relations amoureuses ainsi que sur les naissances. Les « digital natives » sont plus centrés sur eux-mêmes et ne vivent pas uniquement pour le travail. Ils aspirent en permanence à un équilibre entre le professionnel et le privé afin de se réaliser pleinement. Pour eux l’autorité doit se mériter et ne se réfère plus au nombre de galons. Elle doit se démontrer par le comportement et par la compétence ou être liée au charisme. L’instantanéité de l’univers numérique rend
cette génération impatiente.

Caractérisée par une ouverture sur le monde et par une hyperconsommation, la « E-génération » a une incompréhension du port de costume, de marques traditionnelles de courtoisie et du besoin de ponctualité. Critique, débrouillarde et génératrice d’idée, elle a une mauvaise notion du bien et du mal. Les natifs numériques ont besoins de rétroaction, de coaching et recherchent un mentor non un supérieur.

Et la Nouvelle Génération ?

La génération Z ou nouvelle génération concerne les jeunes nés à partir de 1995. Cette catégorie est marquée par la guerre au terrorisme, l’attentat du World Trader Center et par l’apparition du lecteur MP3. Proche de son prédécesseur, la génération Y, elle aura moins de mal à trouver un emploi.

Elle est aussi nommée génération silencieuse en comparaison à celle des individus nés entre 1925 et 1944. A fond dans les nouvelles technologies, la majorité des élèves en primaire possède déjà une adresse mail. Nés avec le World Wide Web, ils sont hyper-connectés. Ces adolescents sont fréquemment sur les blogs, les réseaux sociaux, les sites de partage de vidéos et les infos en ligne. Leur présence virtuelle sur le net fait partie de leur quotidien. Ils accordent peu de crédit aux médias dits traditionnels qu’ils jugent manipulables. Ceux en possession d’un téléphone ne peuvent plus s’en passer et la vitesse à laquelle ils écrivent des messages est impressionnante. Cette frénésie dans la saisie de texto leur vaut le nom de Thumb Generation ou la génération du pouce. Selon une étude, ces enfants envoient en moyenne 83 sms par jour. Leur confiance et leur intérêt pour les institutions sont faibles, voire quasi inexistants. Les premiers membres de cette
génération sont au lycée ou à l’université.

L’une de leurs principales attentes envers un employeur, c’est qu’il traite de manière égale les différents sexes. 87% d’entre eux en font une priorité. Ils estiment également que leur patron doit à la fois œuvrer pour son propre intérêt ainsi que pour l’écosystème dans lequel il évolue. Pour y arriver, il doit mettre en place des emplois localement afin de permettre un véritable enrichissement de la communauté. Pour eux leur supérieur hiérarchique doit leur offrir une assurance-santé, une certaine flexibilité dans les horaires de travail ou encore des programmes de perfectionnement ou de formation.

Cette génération prétend que la technologie est le meilleur moyen pour exceller au travail car elle leur permet de trouver des réponses à toutes leurs interrogations. Nombreux sont les employeurs qui pense que les Z sont paresseux, déloyaux et faciles à distraire.

Les caractéristiques des générations K, Alphas et Xennials

Utilisée pour la première fois par la londonienne Noreena Hertz, la génération K est un concept qui désigne les personnes nées entre 1995 et 2015. Elle tient son nom de l’héroïne de la saga Hunger Games. Ces individus sont décrits comme inquiets et méfiants. Profondément anxieux, ils grandissent avec la montée de l’austérité, de l’extrémisme islamique, du changement climatique et Edward Snowden. Ils voient leurs parents perdre leur emploi et ne croient pas à la méritocratie. En revanche, ils pensent que leur sexe, leur couleur de peau, le statut social et la situation économique de leurs géniteurs déterminent leur avenir.

Encore au stade embryonnaire, la génération Alpha est davantage encrée dans le numérique. Contrairement aux Z qui sont nés avec le numérique, eux sont « tombés dedans étant petits ». Ils ne considèrent pas ces technologies comme des outils mais les intègrent à leur quotidien. Bien que leur comportement soit difficile à prédire, on estime qu’ils sont au niveau supérieur de l’hyper-connectivité. Ils ne connaissent pas le clavier.

Coincés entre la génération des X et celle de millénials, la génération Xennial comprend les personnes dont les naissances se situent entre 1977 et 1983. Elles ont connu le Caramail, les Tamtam et le Minitel.

Le Sport chez les séniors

L’expatriation

Merci Cap Retraite